vendredi 7 août 2015

La maladroite


4ème de couv' :

"Je voudrais me rappeler Diana, mieux que je ne peux en vrai. Je voudrais me rappeler tout ce que Diana et moi nous n'avons jamais fait ensemble, comme si nous l'avions fait. Parfois j'écoute des musiques de notre enfance, et je voudrais que la musique me la rappelle, mais la musique ne me rappelle rien, parce que nous n'étions pas ensemble, nous n'avons pas vécu la même enfance

Diana, 8 ans, a disparu. Ceux qui l'ont approchée dans sa courte vie viennent prendre la parole et nous dire ce qui s'est noué sous leurs yeux. Institutions, médecins, gendarmes, assistantes sociales, grand-mère, tante et demi-frère...
Ce choeur de voix, écrit dans une langue dégagée de tout effet de style, est d'une authenticité à couper le souffle. Un premier roman d'une rare nécessité.



Mon avis :

"La maladroite" c'est Diana, petite fille de 8 ans, que le personnel enseignant soupçonne d'être maltraitée. Mais ce ne sont que des soupçons car, lorsqu'ils évoquent ces blessures avec Diana, celle-ci répond toujours "je suis très maladroite".
On découvre avec stupeur la perversité du système...

Alexandre Seurat nous offre un premier roman, certes court (seulement 122 pages), mais tellement fort dans les propos.
L'intrigue est très bien ficelée.
Les différents narrateurs évoquent les faits avec la plus grande simplicité même si le cas de Diana est complexe. Le lecteur ressent en même temps qu'eux un certain malaise, très souvent de la frustration, et même par moment une certaine confusion au vue des circonstances.

Un premier roman particulièrement bien réussi et bouleversant.
A découvrir sans plus tarder !

Bonne lecture !!!


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